COMMENT NOUS PROCÉDONS

Les structures sanitaires gouvernementales n’ont pas les ressources nécessaires pour assurer une couverture médicale à l’ensemble de la population.
L’équipe humaine locale actuellement en charge des soins de santé à l’hôpital est composée de deux médecins, d’un pharmacien, de quatre sages-femmes et de six infirmières, auxquels s’ajoutent quatorze infirmières qui travaillent dans de petits dispensaires et s’occupent des communautés rurales, sans chirurgien. L’hôpital connaît des coupures de courant constantes, pas de climatisation dans tous les espaces et la zone d’hospitalisation est très précaire et sans conditions d’hygiène suffisantes. Le coût économique d’une intervention est totalement hors de leur portée. Il n’y a qu’une seule ambulance pour transporter les patients lorsque les rues le permettent. Notre bénévolat annuel prend tout son sens lorsque nous essayons d’atténuer cette situation.

Notre activité est toujours alignée avec leur demande, nous écoutons leurs besoins et nous adaptons autant que possible.
Les patients sont diagnostiqués par le personnel de santé local et inscrits sur une liste d’attente chirurgicale qui sera réévaluée par les assistants en personne une fois la campagne lancée.
Parallèlement, la liste des patients qui doivent suivre un traitement de physiothérapie est également établie et leurs visites sont programmées.
Tout le matériel médical consommable et non consommable qui sera utilisé pendant la campagne est stocké et ira dans les valises des humanitaires, soit plus de 400Kg par expédition.
Une fois au Sénégal, pendant que s’organisent le bloc chirurgical et les chambres des patients, les interventions qui seront réalisées pendant la campagne sont planifiées.
Durant les derniers jours du séjour, les dernières interventions, soins et surveillance des patients concernés sont effectués en parallèle, nous protégeons les appareils pour leur conservation et le matériel est collecté (les médicaments qui ne peuvent être conservés pour la prochaine campagne sont-ils donnés à l’hôpital).

Dans le cadre de l’enseignement et avec le   le soutien de l’Université de Ziguinchor,  Kadiandu fait le  formation pour étudiants en médecine et en soins infirmiers  dans le but d’attirer de nouveaux professionnels,  encourageant  leur autonomie  effectuer des interventions chirurgicales mineures tout au long de l’année.

Kadiandú forme également des infirmières chirurgicales et du personnel de santé qui s’occupent de la stérilisation, du matériel et, de manière générale, du maintien des conditions optimales du bloc chirurgical.

Les coopérateurs travaillent toute l’année à la recherche de matériel et de sources de financement : des partenaires sont recherchés, de petites actions de collecte de fonds sont réalisées, nous nous faisons connaître, nous optons également pour des prix et des subventions publiques.
Une partie du matériel est achetée et financée par l’ONG elle-même et l’autre provient de dons de divers hôpitaux de Barcelone et de contributions d’entreprises qui collaborent de manière désintéressée.
Le coût de l’expédition est supporté par l’ONG et le transfert personnel est supporté par l’humanitaire lui-même, jusqu’à ce que nous ayons suffisamment de bénéfices pour couvrir cette dépense.
Jusqu’à présent, l’hôpital a été doté d’instruments, d’un respirateur, de deux scalpels électriques, de deux moniteurs et d’un autoclave pour stériliser le matériel.
Le coût économique d’une intervention chirurgicale au Sénégal peut coûter l’équivalent de 300 €, un chiffre inaccessible pour les patients. Avec Kadiandú, ils paient environ 3 € pour le diagnostic et environ
20 € pour votre intervention environ, cela peut varier.
Personne ne reste sans intervention pour des raisons financières, la situation est vérifiée et devient partie de la liste des « cas sociaux » et sera intervenue sans frais.
Nous espérons pouvoir réaliser à l’avenir toutes les interventions à un coût nul pour les patients et nous y travaillons dur.
Nous ne faisons pas de charité, nous faisons de la coopération et c’est pourquoi le profit que l’hôpital obtient des interventions et des diagnostics est réinvesti pour embaucher du personnel de santé local pendant notre séjour, pour l’entretien du bloc et pour couvrir l’entretien des travailleurs et autres dépenses générées

Les résultats des interventions et le soulagement des patients sont notre plus grande satisfaction, qui est seulement entachée par les cas que nous devons laisser en attente pour d’autres campagnes et ceux dont nous savons qu’ils ne seront jamais traités.
En une seule expédition de 10 jours de séjour, près de 200 diagnostics ont été posés, 65 patients en physiothérapie, une centaine d’interventions chirurgicales et plus de 50 traitements, mais 270 personnes ont également été laissées sur liste d’attente. Tout au long de ces années, elle a également contribué à la construction et à l’amélioration de la zone chirurgicale et des zones réservées aux patients, même s’il reste encore des espaces très précaires à améliorer.